dimanche 9 juillet 2023
Je note ces articles de wikipédie, et les sous-sections particulièrement pertinentes, en pensant, vainement sans doute, donner l'accès à certaines idées clés de la culture de mes origines. Cela pourrait aider dans la compréhension de la motivation de mes actes. Mes grandparents étaient pacifistes et objecteurs de conscience, ont pris refuge dans la Société des Amis (les Quakers), ma mère y a été et ensuite, bien que peu, mon père. Oncles, tantes et autres membres de la famille y prenaient part, aussi, et je suis allé à une école Quaker, pendant une période de mon adolescence.
L’un des problèmes de base avec les Quakers, c’est que leurs principes paraissent insaissables, ou trop simples pour être pris au sérieux. C’est pour une bonne raison : ils sont contre les principes et pas mal en faveur des actes. De ce fait, ils ont inévitablement une dimension dynamique et évolutionnaire. En fait, on a du mal à dire qui ils sont, sauf que si on les connaît, tant soi peu, on connaît pas mal leur pensée, ceci ayant certaines différences charactéristiques.
Mais cela va bien plus loin. A la base, il n’y a aucune référence littéraire, aucun service, aucune hiérarchie, une égalité stricte entre hommes, femmes, et même d’enfants et de toute la création. Pas d’esclavagisme, donc. Strictement impossible. Ils essaient d’être modestes, de ne pas avoir des grands égos, de considérer les autres, la liste humaniste est très longue. Et ce n'est pas par hasard - la logique déployée étant, "puisque la croyance est une affaire privée et qu'en tous cas l'on ne peut jamais savoir ce qui se passe vraiment dans la tête de quelqu'un - et s'il le dit, il peut toujours mentir, ... concentrons-nous sur les actes, pas la profession de foi."
Par conséquence, ils ont pour moi gagné deux choses : avec la simplicité et la recherche de vérité ou de sincérité, ils ont obtenu une clarté d’esprit qui augmente la capacité de raisonnement, surtout collectif, et avec l’absence totale d’hierarchie et de dominance, intégrée, entre autre, au culte, ils ont anticipé, de presque quatre siécles maintenant, l’état recherché par la gauche, d’un monde sans dominance coloniale, masculine, etc., etc., et oui, ils étaient les premières féministes, et les femmes non seulement ont toujours eu le droit égal à la parole, mais ont eu leurs paroles et leurs actes notés, comme les autres.
On imagine que je me trouve mal à l’aise d’être un bon respondant à l’égard de la dominance mâle, alors que je ne l’ai pas connu personnellement, et que cela ne fait aucunement partie de ma culture. Pour la violence et l’oppression mâles, je sui également dénué de réponse – ce n’est pas, du tout, mon expérience personnelle, ni mon désir, ni en moi, ni en autrui.
Mais si vous voulez prendre la vraie mesure de l’audacité de ce « culte protestant », d’origine chrétienne, sachez que la plus grande partie de ce que je vous raconte était inconnu de moi jusqu’au moment, révélateur, à cinquante ans d’écart, que j’ai jeté un coup d’oeil sur les articles de Wikipédie listées ci-dessus. Je n'en ai jamais ressenti le moindre besoin, jusqu'à alors. Je sais que mes prédecesseurs ont eu pas mal de courage, de briser tellement de tabous - liberté de conscience, refus de participer aux violences d'état et autres. Ils en ont pas mal souffert, en termes d'ostracisme, d'être vus comme des gens à part, tout en gagnant, dans leur désobéissance civile,, dès le 17ième siécle, pas mal de droits pour le peuple anglais. Ceci à un moment où la France n'était aucunement une république et vivait le monarchie absolute et absolutiste.
Au moins dans mon expérience, on n’a jamais tenté de me raconter ma foi, ni de m’obliger à croire en quoi que ce soit, ni de me donner les références nécessaires pour ce faire. Les thèmes et activités des jeunes fils et filles de Quaker, ou de simples personnes qui assistent à leurs réunions, n’ont même pas de contenu biblique, pour la plupart. Ce sont plutôt des activistes. J’ai imbué, littéralement, la culture, sans en être conscient – c’est une culture que l’on mesure par les actes, surtout – mais quels actes ! Un acte peut être une expérience de pensée, une inspiration, une communion, tout est acte, dans un monde où il n’y a que les actes qui comptent – c’est un peu élastique.
Le positionnement Quaker porte une ressemblance à ce qu’ont cherché certains beatniks et hippies dans les réligions de l’Est. La méditation collective est une bonne approximation de ce qui se passe dans le silence d’une réunion réligieuse Quaker, et je trouve intéressant de noter qu'après les rares interventions, on doit maintenir le silence un certain temps avant d'intervenir soi-même. Peut-être cela explique le mal que j'ai à négotier les coupures de la parole auxquelles je participe dans les réunions non-Quakers. Disons que toutes les conditions sont réunies pour la contemplation. Une évolution en parallèle ou en lien avec les réligions et les mysticismes de l'Est ? Peut-être quelqu’un va trouver un lien, enfoui quelque part dans l’histoire.
Je trouve l’anarchisme souvent très oppositionnel et réducteur, sans réponse à plusieurs questions. L’anarcho-syndicalisme retrouve plus ma sympathie, ce qui est logique, donné l’autoritarisme qu’est devenu le communisme d'état, le plus visible, mais je dois soustraire les préjugés nationaux contre le communisme pour penser, finalement, que je suis plus communiste que libertaire, étant donné que nous vivons, ou tentons de vivre, en société.
Et voilà, justement, les Quakers de nouveau, plutôt que de nier l’intérêt du relationnement humain, reconnaissent notre essentielle fraternité, et amitié même, comme éléments constituant le corps social, tout en ayant une liberté de penseé et d’action individuelle sans bornes, sauf celle de l’affect en actes, sans aucune profession, ni de foi ni d'allégéance. On pourrait dire que l'anarchisme, dans ses diverses formes, fait montre de la même fraternité, le même esprit, mais où est la direction de mouvement ? Vers le but de la liberté individuelle (la plus grande, optimale dans ce sens), Le corps social est, à ce moment là, le moyen d'une finalité. D'un point de vue Quaker, l'être humain est déjà libre (plus libre en prison, parfois, ...), l'amitié et la fraternité (goodwill - bonne volonté), ce sont les éléments constituants, jugés plutôt par les actes. Il faut voir qu'à une époque monothéiste chrétienne, admettre la liberté de conscience réligieuse signifie accepter la liberté de conscience, point barre.
Mais qui, aujourd’hui, tourne l’autre joue?! Je trouve cela d’autant plus provocateur, intellectuellement, que les premiers écrits de Voltaire, ses lettres de l’Angleterre, prennent comme sujet dès la première lettre sur les Quakers (les 4 premières lettres des "Lettres anglaises" ont comme sujet les Quakers, rien de moins), et que ce recueil d’écrits n'est pas seulement vendu comme des pains chauds, mais a annoncé le début de la montée de l’Age des Lumières, en France ( 1734 ). Si ce n’est pas une pensée universaliste, celle des Quakers, elle a plus que sa place dans l’universalisme français.
Comme un Quaker sait qu’il n’est pas là pour atteindre la célébrité, ni l’orgueil de soi, en se concentrant sur les actes purs, habillé sans ostentation, il a l’habitude de travailler dans l’ombre, ou plutôt de ne pas chercher la lumière de la notoriété, sauf pour des raisons expéditives. Dans la théorie, c’est clair au moins. Ce qui fait que l’on découvre que les trois ONGs les mieux connues internationalement, sans doute, et peut-être les plus grandes (?), sont d’origine Quaker – c’est d’entre eux qu'elles ont été lancées. Greenpeace, Amnesty International, Oxfam. L’autorité morale se trouve, paraît-il, du côté des Quakers.
Et c'est la raison que je n'aime pas les Quakers, pour leur prise de l'autorité morale, dans une certaine condéscendance de classe moyenne, la même fausse note que je déteste dans la charité française, à présent. Et ces trois léviathans, Greenpeace etc., peut-être à l'exception partielle d'Oxfam-France, sont devenus des charités corporates qui font plus de mal à la cause écologique sociale que de bien, dans leur positionnement et actes généraux. Le "faire" médiatique est devenu une auto-valédiction, pour faire de l'argent, pour faire des choses (de la pub), bien loin des origines. Les Quakers sont quand même voués, en quelque sorte, à la sobriété, pour ne pas dire la pauvreté.
Je pense parfois que c’est comme un diaspore fragmenté, tellement il y en a peu, mais j’ignore, au fond, je n’ai jamais été Quaker et je ne les fréquente jamais, à partir de mes dix-huit ans. Étant athée, il me trouble de penser que l’autorité morale pourrait rester tant sur mes épaules, puisqu’il n’y a pas d’autorité extérieure à moi, que je sache. Les autres, bien sûr, mais quelles autres ? Cela laisse entrevoir la facilité et donc l’intérêt de Dieu, ou de l’esprit, ou d’un autre nébuleux, pour justifier de ses actes. L’ensemble « moi » est un peu construit sur des « shaky foundations » ( = précaire, mais qui est aussi un synonyme de quaker, de celui qui « tremblote » ).
Le "moi" athée et non-pacifiste, bien que dans la lignée anti-violence de ces gens, ne partage pas non plus plusieurs des valeurs Quaker, qui deviennent « shaky » dans le sens un peu flous, dans leur application. Dans ses paradoxes, un secte qui n’est absoument pas sectaire, avec une inclusion sans bornes basée sur des illuminations personnelles qui nous réunissent, ce secte pose des conundrums qui deviennent plutôt explicables, du point de vu moderne, avec la science des ensembles émergeantes qui expliquent pas mal le fonctionnement combinatoriel du vivant.
N'est-ce pas assez respectable d'être tombé, intuitivement, sur des solutions qui ne deviendront claires, mathématiquement, que quatre siécles après ? La recherche de la vérité, sans préconçus, y inclus le préconçu qu'elle est à trouver, en essayant de la mesurer, n’est-ce pas la methode profonde scientifique ? Surtout lorsqu’on voit l’infinie capacité schismatique et plurielle de ce culte, sans la perte de son fil conducteur et sans tentative de recrutement. C'est en quelque sorte une preuve de résilience de l'intelligence collective appliquée.
Auto-organisation
- • Auto-organisation
- • Sociocratie
- • Quakers
- ◦ simplicité
- ◦ égalitarisme
- ◦ pacifisme
- ◦ Culte « non-programmé »
- ◦ Prise de décision (sociocratie)
- ◦ Structure du mouvement
- ◦ Organisations Quakers (Amnesty International, Greenpeace, Oxfam)
- ◦ Notoriété
Je note ces articles de wikipédie, et les sous-sections particulièrement pertinentes, en pensant, vainement sans doute, donner l'accès à certaines idées clés de la culture de mes origines. Cela pourrait aider dans la compréhension de la motivation de mes actes. Mes grandparents étaient pacifistes et objecteurs de conscience, ont pris refuge dans la Société des Amis (les Quakers), ma mère y a été et ensuite, bien que peu, mon père. Oncles, tantes et autres membres de la famille y prenaient part, aussi, et je suis allé à une école Quaker, pendant une période de mon adolescence.
L’un des problèmes de base avec les Quakers, c’est que leurs principes paraissent insaissables, ou trop simples pour être pris au sérieux. C’est pour une bonne raison : ils sont contre les principes et pas mal en faveur des actes. De ce fait, ils ont inévitablement une dimension dynamique et évolutionnaire. En fait, on a du mal à dire qui ils sont, sauf que si on les connaît, tant soi peu, on connaît pas mal leur pensée, ceci ayant certaines différences charactéristiques.
Mais cela va bien plus loin. A la base, il n’y a aucune référence littéraire, aucun service, aucune hiérarchie, une égalité stricte entre hommes, femmes, et même d’enfants et de toute la création. Pas d’esclavagisme, donc. Strictement impossible. Ils essaient d’être modestes, de ne pas avoir des grands égos, de considérer les autres, la liste humaniste est très longue. Et ce n'est pas par hasard - la logique déployée étant, "puisque la croyance est une affaire privée et qu'en tous cas l'on ne peut jamais savoir ce qui se passe vraiment dans la tête de quelqu'un - et s'il le dit, il peut toujours mentir, ... concentrons-nous sur les actes, pas la profession de foi."
Par conséquence, ils ont pour moi gagné deux choses : avec la simplicité et la recherche de vérité ou de sincérité, ils ont obtenu une clarté d’esprit qui augmente la capacité de raisonnement, surtout collectif, et avec l’absence totale d’hierarchie et de dominance, intégrée, entre autre, au culte, ils ont anticipé, de presque quatre siécles maintenant, l’état recherché par la gauche, d’un monde sans dominance coloniale, masculine, etc., etc., et oui, ils étaient les premières féministes, et les femmes non seulement ont toujours eu le droit égal à la parole, mais ont eu leurs paroles et leurs actes notés, comme les autres.
On imagine que je me trouve mal à l’aise d’être un bon respondant à l’égard de la dominance mâle, alors que je ne l’ai pas connu personnellement, et que cela ne fait aucunement partie de ma culture. Pour la violence et l’oppression mâles, je sui également dénué de réponse – ce n’est pas, du tout, mon expérience personnelle, ni mon désir, ni en moi, ni en autrui.
Mais si vous voulez prendre la vraie mesure de l’audacité de ce « culte protestant », d’origine chrétienne, sachez que la plus grande partie de ce que je vous raconte était inconnu de moi jusqu’au moment, révélateur, à cinquante ans d’écart, que j’ai jeté un coup d’oeil sur les articles de Wikipédie listées ci-dessus. Je n'en ai jamais ressenti le moindre besoin, jusqu'à alors. Je sais que mes prédecesseurs ont eu pas mal de courage, de briser tellement de tabous - liberté de conscience, refus de participer aux violences d'état et autres. Ils en ont pas mal souffert, en termes d'ostracisme, d'être vus comme des gens à part, tout en gagnant, dans leur désobéissance civile,, dès le 17ième siécle, pas mal de droits pour le peuple anglais. Ceci à un moment où la France n'était aucunement une république et vivait le monarchie absolute et absolutiste.
Au moins dans mon expérience, on n’a jamais tenté de me raconter ma foi, ni de m’obliger à croire en quoi que ce soit, ni de me donner les références nécessaires pour ce faire. Les thèmes et activités des jeunes fils et filles de Quaker, ou de simples personnes qui assistent à leurs réunions, n’ont même pas de contenu biblique, pour la plupart. Ce sont plutôt des activistes. J’ai imbué, littéralement, la culture, sans en être conscient – c’est une culture que l’on mesure par les actes, surtout – mais quels actes ! Un acte peut être une expérience de pensée, une inspiration, une communion, tout est acte, dans un monde où il n’y a que les actes qui comptent – c’est un peu élastique.
Le positionnement Quaker porte une ressemblance à ce qu’ont cherché certains beatniks et hippies dans les réligions de l’Est. La méditation collective est une bonne approximation de ce qui se passe dans le silence d’une réunion réligieuse Quaker, et je trouve intéressant de noter qu'après les rares interventions, on doit maintenir le silence un certain temps avant d'intervenir soi-même. Peut-être cela explique le mal que j'ai à négotier les coupures de la parole auxquelles je participe dans les réunions non-Quakers. Disons que toutes les conditions sont réunies pour la contemplation. Une évolution en parallèle ou en lien avec les réligions et les mysticismes de l'Est ? Peut-être quelqu’un va trouver un lien, enfoui quelque part dans l’histoire.
- Cela m’intéresse de constater le niveau d’assimilation de cette culture qui est en moi. Je pense que je serais naturellement attiré envers la pensée de l’anarchie, si je n’avais pas déjà assimilé une culture à la fois auto-organisatrice et chaleureuse qui satisfasse les mêmes critères.
Je trouve l’anarchisme souvent très oppositionnel et réducteur, sans réponse à plusieurs questions. L’anarcho-syndicalisme retrouve plus ma sympathie, ce qui est logique, donné l’autoritarisme qu’est devenu le communisme d'état, le plus visible, mais je dois soustraire les préjugés nationaux contre le communisme pour penser, finalement, que je suis plus communiste que libertaire, étant donné que nous vivons, ou tentons de vivre, en société.
Et voilà, justement, les Quakers de nouveau, plutôt que de nier l’intérêt du relationnement humain, reconnaissent notre essentielle fraternité, et amitié même, comme éléments constituant le corps social, tout en ayant une liberté de penseé et d’action individuelle sans bornes, sauf celle de l’affect en actes, sans aucune profession, ni de foi ni d'allégéance. On pourrait dire que l'anarchisme, dans ses diverses formes, fait montre de la même fraternité, le même esprit, mais où est la direction de mouvement ? Vers le but de la liberté individuelle (la plus grande, optimale dans ce sens), Le corps social est, à ce moment là, le moyen d'une finalité. D'un point de vue Quaker, l'être humain est déjà libre (plus libre en prison, parfois, ...), l'amitié et la fraternité (goodwill - bonne volonté), ce sont les éléments constituants, jugés plutôt par les actes. Il faut voir qu'à une époque monothéiste chrétienne, admettre la liberté de conscience réligieuse signifie accepter la liberté de conscience, point barre.
Mais qui, aujourd’hui, tourne l’autre joue?! Je trouve cela d’autant plus provocateur, intellectuellement, que les premiers écrits de Voltaire, ses lettres de l’Angleterre, prennent comme sujet dès la première lettre sur les Quakers (les 4 premières lettres des "Lettres anglaises" ont comme sujet les Quakers, rien de moins), et que ce recueil d’écrits n'est pas seulement vendu comme des pains chauds, mais a annoncé le début de la montée de l’Age des Lumières, en France ( 1734 ). Si ce n’est pas une pensée universaliste, celle des Quakers, elle a plus que sa place dans l’universalisme français.
Comme un Quaker sait qu’il n’est pas là pour atteindre la célébrité, ni l’orgueil de soi, en se concentrant sur les actes purs, habillé sans ostentation, il a l’habitude de travailler dans l’ombre, ou plutôt de ne pas chercher la lumière de la notoriété, sauf pour des raisons expéditives. Dans la théorie, c’est clair au moins. Ce qui fait que l’on découvre que les trois ONGs les mieux connues internationalement, sans doute, et peut-être les plus grandes (?), sont d’origine Quaker – c’est d’entre eux qu'elles ont été lancées. Greenpeace, Amnesty International, Oxfam. L’autorité morale se trouve, paraît-il, du côté des Quakers.
Et c'est la raison que je n'aime pas les Quakers, pour leur prise de l'autorité morale, dans une certaine condéscendance de classe moyenne, la même fausse note que je déteste dans la charité française, à présent. Et ces trois léviathans, Greenpeace etc., peut-être à l'exception partielle d'Oxfam-France, sont devenus des charités corporates qui font plus de mal à la cause écologique sociale que de bien, dans leur positionnement et actes généraux. Le "faire" médiatique est devenu une auto-valédiction, pour faire de l'argent, pour faire des choses (de la pub), bien loin des origines. Les Quakers sont quand même voués, en quelque sorte, à la sobriété, pour ne pas dire la pauvreté.
Je pense parfois que c’est comme un diaspore fragmenté, tellement il y en a peu, mais j’ignore, au fond, je n’ai jamais été Quaker et je ne les fréquente jamais, à partir de mes dix-huit ans. Étant athée, il me trouble de penser que l’autorité morale pourrait rester tant sur mes épaules, puisqu’il n’y a pas d’autorité extérieure à moi, que je sache. Les autres, bien sûr, mais quelles autres ? Cela laisse entrevoir la facilité et donc l’intérêt de Dieu, ou de l’esprit, ou d’un autre nébuleux, pour justifier de ses actes. L’ensemble « moi » est un peu construit sur des « shaky foundations » ( = précaire, mais qui est aussi un synonyme de quaker, de celui qui « tremblote » ).
Le "moi" athée et non-pacifiste, bien que dans la lignée anti-violence de ces gens, ne partage pas non plus plusieurs des valeurs Quaker, qui deviennent « shaky » dans le sens un peu flous, dans leur application. Dans ses paradoxes, un secte qui n’est absoument pas sectaire, avec une inclusion sans bornes basée sur des illuminations personnelles qui nous réunissent, ce secte pose des conundrums qui deviennent plutôt explicables, du point de vu moderne, avec la science des ensembles émergeantes qui expliquent pas mal le fonctionnement combinatoriel du vivant.
N'est-ce pas assez respectable d'être tombé, intuitivement, sur des solutions qui ne deviendront claires, mathématiquement, que quatre siécles après ? La recherche de la vérité, sans préconçus, y inclus le préconçu qu'elle est à trouver, en essayant de la mesurer, n’est-ce pas la methode profonde scientifique ? Surtout lorsqu’on voit l’infinie capacité schismatique et plurielle de ce culte, sans la perte de son fil conducteur et sans tentative de recrutement. C'est en quelque sorte une preuve de résilience de l'intelligence collective appliquée.
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